lundi 8 juin 2009

Vandalisme (1)

Il y a peu, la mairie nettoyait toutes les statues de pierre du Jardin public. Malheureusement, la végétation luxuriante accélère le processus d'humidité, ce qui a pour conséquence de faire apparaître de la mousse sur les sculptures. Mais ce détail n'est rien à côté du vandalisme de certains.
Une statue, Un berger jouant de la flûte (par Henri Charles Maniglier, 1862) a récemment été dégradée : à l'heure d'aujourd'hui il lui manque un bras et par conséquent une partie de l'instrument. La question maintenant est de savoir comment ce membre a pu être défait de son propriétaire ? Simple vandalisme ou ballon égaré des enfants jouant sur les terrasses ?
Les services municipaux ne peuvent pas lutter contre l'œuvre de la nature, néanmoins, il est possible de faire cesser ces incidents. J'ai par exemple remarqué lors de ma dernière visite du parc que nombre d'enfants s'agrippaient aux statues, et souvent aux parties les plus fragiles (celles donnant le plus de prise) pour les escalader. Ainsi, notre pauvre ami Fernand Lafargue voyait sa face piétiner par l'innocence infantile. La volonté même du chérubin n'est pas de dégrader une quelconque sculpture : son seul crime est de vouloir s'amuser ; alors de cette constatation deux vérités et une question surgissent :
- 1ère constatation : les agents du parc ne sont pas assez attentifs ou sont trop peu nombreux
- 2nde constatation : l'aire de jeu des enfants faisant face à l'hôtel de Lisleferme est trop étroite pour accueillir chacun d'entre eux.

Quant à la question, elle est la suivante : que font les parents dans les moments où est mis en danger notre patrimoine ?
Mise en danger : le terme est fort mais pourtant les faits sont là et sont mathématiques : un doigt, même de pierre, ne peut résister à un poids de trente/quarante kilos !

Espérons qu'une réelle prise de conscience de certains et qu'une action efficace d'autres puissent faire cesser cet incivisme primaire ! Bordeaux ne doit pas être une vitrine intouchable de notre Histoire et se doit de déborder de vie, je le conçois. La ville ne peut seulement pas s'offrir le luxe de la moindre dégradation de ce côté là. Nous ne devons pas payer le prix fort pour ces bons sentiments mais plutôt prendre des mesures à la hauteur de l'acte (nous avons amplement passé le simple niveau de l'accident enfantin aujourd'hui).