mercredi 14 avril 2010

Ô désespoir !


Je pensais, et défendais autour d'un repas il y'a peu, que Bordeaux avait compris, après les années 60-70-80-90, que l'architecture dans une ville du siècle des Lumières se devait d'être exemplaire.
- D'abord, en accord avec les temps nouveaux, écologiquement responsable. Sur ce point, la chose a l'air imprimée dans les projets municipaux.
- Ensuite, historiquement responsable. C'est officiellement imprimé dans les mêmes projets mais ils doivent être suffisamment loin dans la conscience de la mairie et des architectes aux vues de ce qui se trame chaque jour à Bordeaux !
- Enfin, esthétiquement responsable, et là, rideau, rien n'est imprimé nulle part !

J'en veux pour preuve la dernière construction du quartier de Mériadeck (mon Dieu, Mériadeck...) qui est assez déstabilisante. Un long bâtiment aux fenêtres disséminées suivant la fantaisie de son créateur d'architecte avec un recouvrement de matière composite que certains ont encore l'audace d'appeler "recouvrement de pierres" ! Le tout soutenu par des couleurs, tout aussi déconcertante que la forme de l'ensemble, qui est d'une banalité lassante, visant (c'est mon avis) à imiter la couleur du liège. Bordeaux-vin-bouchon-liège...oh la la, ça mérite bien sept ans d'études !
Ainsi cher lecteur, en plus d'admirer l'originalité de l'œuvre ("je me marre" disait Coluche), je vous laisse apprécier l'architecture moderne du XXIème siècle et vous invite à ouvrir un ouvrage sur Jacques-Ange Gabriel ou Victor Louis pour découvrir ce que Bordeaux savait faire en des temps qui me paraissent aujourd'hui immémoriaux !

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