Il me parait important de pouvoir définir des bases solides à mon travail de "critique urbain" afin de pouvoir être cohérent dans mes propos à chaque instants où mes qualités d'historien feront appel au passé. Une explication rapide de certains passages le plus souvent fort de Bordeaux méritent d'être éclaircis avec des prises de positions personnelles tenant compte de l'avis de certains de mes amis.
C'est le cas notamment de la Seconde Guerre Mondiale où la ville fait souvent figure de figurante dans l'histoire des ports de l'Atlantique au moment de cette période trouble, s'éclipsant ainsi face au Havre, à Saint Nazaire ou encore à Brest.
Pourtant, aucune ville de France n'a connu une telle médiatisation que Bordeaux au débuts de nos conflits si ce n'est Paris. En effet, que ce soit en 1870-1871, en 1914 ou en 1940, la capitale girondine a aussi été la capitale de la France. Nos théâtres sont devenus les sièges du Sénat ou de l'Assemblée Nationale, de la même manière que nos palais (mairie ou préfecture) ont accueillis en leur sein les têtes illustres de la IIIème République. En 1940, c'est même certains hôtels qui reçoivent des ministres (hôtel Splendid).
Voici une liste de quelques infrastructures occupées par la République :
1870 : le Grand Théâtre devient l'Assemblée Nationale.
1914 : le Palais Rohan devient la résidence du président du conseil et du ministre Viviani
Le théâtre l'Alhambra accueille la chambre des députés
La faculté de Médecine se transforme en ministère de la Marine
Les différents cafés voient en leur terrasse de nombreuses personnalités politiques à la grande joie des bordelais
1940 : le Palais Rohan accueille Pétain et Laval
L'Hôtel du Général, cours Vital-Carles devient le quartier général de Weygand et du président Lebrun (c'est dans ce même lieu que De Gaulle décide de quitter la France via l'aéroport de Bordeaux à Mérignac pour entamer la résistance)
L'école Anatole France se transforme en Chambre des Députés et le Cinéma Capitole, rue Judaïque en Sénat
Enfin, la faculté de Droit place Pey Berland, accueille les Affaires étrangères, malheureux lieu de départ de l'Armistice.
Quant à la ville, c'est toute une population fuyante qu'elle voit arriver par son fameux pont.
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