Un autre projet important fut engendré : donner vie à deux immense déserts urbains pour développer au sein de la ville le relogement nécessaire pour être en phase avec les phénomènes des années 60. Ainsi, Bordeaux voyait arriver ses deux cités à l'image des autres grandes villes françaises. Mais une différence majeure nous sépare des autres : le calme y règne. Bien sûr, des crises furent traversée mais généralement comprises par nos maires successifs. Compréhension, c'est la qualité qui manque aux deux partis pour prétendre à une entente meilleure partout en France. Bordeaux a pris cette voie. Les quartiers voient continuellement des constructions neuves s'ajouter aux anciennes, des entreprises s'installent et surtout des infrastructures sont entretenues, rénover ou créer : prenons l'exemple de la piscine du Grand Parc.
Une vie de quartier paisible donc, soutenue par des réunions publiques et une concertation perpétuelle de la municipalité.
Le raccord avec la ville par l'arrivée du tramway est aussi une bénédiction dans les deux "cités" - le mot est mis entre guillemets car il est aujourd'hui assez péjoratif et est souvent la cause d'une généralisation des différents cas ; si je considère que le terme n'est pas très judicieux c'est parce que je prends en compte le fait qu'une cité, d'après son étymologie romaine, civitas, est un synonyme du mot ville ; or, il n'y a pas de ville dans la ville. Ces cités sont des quartiers et à ce titre, toute l'attention doit leur être accordée comme partout ailleurs : peu importe leur degrés esthétique.
Bien sûr, leur remplacement par des immeubles n'excédant pas les cinq/six étages serait plus appropriés mais c'est prendre le risque de faire la même erreur que pour Mériadeck ; car malgré son aspect austère, des gens vivent dans ces tours et aiment y habiter, du moins, en ont pris l'habitude. Une concertation (et beaucoup d'argent), peuvent laisser engendrer des possibilités de ce genre mais ce n'est nullement à l'ordre du jour de la municipalité.
Ces différentes idées sont ce pourquoi, je ne peux pas vraiment dire que le Grand Parc et les Aubiers sont un échec de Chaban Delmas :
d'abord pour la raison la plus simple et la plus générale : un "effet de mode" vaguait alors en France pour ce type de construction ne le rendant pas fautif en ce sens.
Puis pour la plus belle : l'aménagement actuel est une réussite et les deux quartiers font plus que jamais partie de la fierté de Bordeaux !
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